Kaolack, partie centrale du Sénégal, a abrité, pour deux jours (30 et 31 mai 2024), un atelier de formation des élus locaux et des professionnels sur le foncier. Une initiative du Centre d’excellence sur la gouvernance foncier (NELGA) dans le cadre de ses activités, en partenariat avec SEEN SUUF (GIZ), Sénégal. L’objectif est de renforcer les capacités des institutions universitaires ainsi que les praticiens pour une gouvernance foncière, transformationnelle et de promotion du développement ; la mise en œuvre et le suivi des politiques foncières en Afrique de l’Ouest francophone.
Le professeur Ibrahima Diallo, coordinateur du projet Centre d’excellence de la gouvernance foncier en Afrique, a souligné que depuis 2018, « ce centre existe et pour des raisons évidentes, car en Afrique, les conflits fonciers commencent de plus en plus à inquiéter les populations et les gouvernements. Il est clair, dans le diagnostic, qu’on ne peut pas développer les pays d’Afrique sans maîtriser la gestion foncière. L’une des solutions est de passer par la formation. Le Sénégal compte 18 millions d’habitants et en 2050, ils seront 35 millions. La question est de voir comment les faire vivre ensemble à cette déchéance. Sous ce rapport, l’avenir se prépare dès maintenant », a analysé l’universitaire.
C’est dans cette logique que l’atelier de formation déroulé à Kaolack du 30 au 31 mai 2024 vise à renforcer les capacités des acteurs nationaux et locaux en matière de gouvernance foncière. Cet objectif est réalisé à travers notamment des exercices pratiques sur la gestion du domaine national, des explications pratiques sur l’intercommunalité au Sénégal, un partage d’expérience, d’outils et de réflexion par des praticiens (chartes, commissions foncières élargies, les plans d’occupation et d’affectation des sols) etc…
Pour Mamour Dramé, coordonnateur du projet SEEN SUUF à Kaolack, le choix des élus locaux de cette région s’explique par l’importance qu’ils occupent dans la résolution des différends fonciers dans cette partie centrale du Sénégal, notamment avec l’avènement de l’acte 3 de la décentralisation.