Dans l’espace de l’UEMOA, les problèmes fonciers deviennent de plus en plus pressants. En effet, il est noté une insécurité foncière avec des conséquences négatives sur la pauvreté des femmes rurales, des jeunes, des migrants ou des rapatriés, des nomades et des habitants des bidonvilles. Il s’y ajoute une question centrale relative à la souveraineté des Etats dans la maîtrise des processus de réformes foncières faisant place à des solutions exogènes souvent inadaptées.
Cette édition axée sur les dynamiques nouvelles du foncier dans l’espace de l’UEMOA porte sur les conflits fonciers, la géohistoire de la gouvernance foncière, le genre et foncier, la vulnérabilité dans le cadre de l’accès à la terre et la protection des droits des populations locales.
Ces différentes analyses et réflexions ont laissé apparaître des préoccupations communes et un défi identique à relever.
Les préoccupations communes sont liées à la résolution des conflits liés à l’accès à la terre, au devenir des droits coutumiers toujours vivaces, au phénomène nouveau des acquisitions de terres à grande échelle constitutives de menaces sur les exploitations familiales et la sécurité alimentaire, à l’exode rural et à la réduction des espaces pastoraux.
Le défi essentiel est la mise en place de nouvelles politiques foncières qui est ressentie comme préalable nécessaire pour faire jouer à la terre toutes ses utilités et créer les conditions de sortie de situation d’insécurité alimentaire dans laquelle presque tous les pays sont plongés.
Les auteurs:
Pr. Ibrahima Diallo (Université Gaston Berger de Saint-Louis), Fousseini Diabaté (Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako), Pr Kouadio Raphaël Oura et Kouassi Samuel Konan (Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire), Serigne Abdou Latif Sall (Université Gaston Berger de Saint-Louis), Dr Moussa Sarr (Université Gaston Berger de Saint-Louis).